Foot et paris sportifs – un sponsoring controversé

juin 15, 2018 4:19 Publié par Laissez vos commentaires

Depuis une décennie, les sites de paris sportifs et de jeux d'argent en ligne viennent floquer les maillots des plus grandes équipes de football du continent. On se souvient par exemple du Real Madrid, Milan, Valencia, Olympique de Marseille, etc. Néanmoins, même quand ils ne sont pas sur le maillot, on les retrouve comme sponsors secondaires. L'idée est assez simple. Les paris sur le football représentent 90% du chiffre d'affaires des bookmakers en ligne. Il paraît tout à fait logique pour eux d'avoir la plus grande visibilité possible sur les terrains européens. Cette présence ne fait pas que des heureux. On l'a vu récemment avec l'Espagne qui a envoyé une missive à ses clubs expliquant que la fête est finie et que ces sponsors seraient interdis dès la semaine prochaine.

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Une liaison dangereuse

On dit souvent qu'on ne peut être juge et partie. Le fait que les bookmakers puissent sponsoriser des clubs, tout en proposant des paris sur les rencontres et les championnats où ils évoluent, pose des problèmes de transparence. En effet, le bookmaker et le parieur sont censés être à égalité. En étant un sponsor d'un club, le bookmaker peut avoir des informations internes et ainsi modifier ses cotes. On ne parle pas évidemment des matchs truqués qui sont plutôt le fait des bookmakers mafieux qui ne sont pas présents en ligne et encore moins sponsors des clubs. Le foot n'est pas très regardant sur la provenance de l'argent, mais il y a, pour l'instant, quelques limites à ne pas franchir. Pourtant, les différentes fédérations ont dû créer des lois pour interdire aux joueurs professionnels de parier. Le latéral droit Kieran Trippier vient tout juste de se faire suspendre 10 jours. La crainte est de voir des joueurs fausser un match pour gagner le pactole. In fine, le sport, et notamment le football, a bien conscience que c'est une liaison dangereuse qui peut rapidement devenir sulfureuse. Pour les politiques et les associations, un autre problème est mis en avant avec les liens entre le sponsoring, les jeux d'argent, les comportements de dépendance, l'endettement et les problèmes de santé publique. Les observateurs soulignent que c'est d'autant plus inquiétant que le public du football est jeune et pas forcément majeur. On sait qu'en France, par exemple, les autorités ont beaucoup de mal à empêcher les mineurs de jouer malgré l'interdiction. Il est donc inévitable que les pouvoirs publics finissent par s'en mêler, là où ils sont le plus présents.

FOOT

Des disparités selon les championnats

La Bundesliga, comme à son habitude est plutôt sage. Si les bookmakers en ligne sont présents, c'est comme sponsors de seconds et troisièmes grades. On note aussi l'absence des autres jeux d'argent en ligne comme les casinos en ligne ou les salles de poker. Cette sagesse est facilitée par l'État qui a prévenu que les équipes qui arboreraient ces marques risquaient tout simplement d'être privées de diffusion. L'Espagne est moins vertueuse et on voit une accélération de ce type de sponsoring durant la crise économique de 2008. Le football espagnol paye sa dette et sa gestion pour le moins aléatoire. En pleine crise, les bookmakers et les casinos en ligne ont été une bouée de sauvetage pour de nombreux clubs de la Liga. La France a connu un pic avec de nombreuses équipes qui ont profité de la liberalisaiton des paris en ligne en 2010. Depuis, le phénomène s'est estompé et on retrouve les bookmakers comme partenaire de seconde zone. Ce sont finalement eux qui utilisent l'image des clubs dans leur communication. L’Angleterre use et abuse des sponsors. Les clubs profitent d'une législation floue et on peut dire que les sujets de sa Majesté ont érigé les paris en culture nationale. Un Anglais sur deux paris au moins une fois par an chez un bookmaker. Personne n'est vraiment choqué par de voir les sites de paris sportifs en ligne en sponsor principal et même un club sponsorisé par un casino en ligne.

Vers une réglementation ?

L’Espagne va peut-être donner l'exemple en interdisant purement et simplement le sponsoring des jeux d'argent en ligne. On ne sait pas si le gouvernement pourra aller au bout alors que les clubs sont ruinés par la pandémie. La Fédération espagnole explique que cela sonnerait le glas de prés de 30% des clubs de l’élite et de seconde division.
Dans les autres pays, la question ne pose pas encore, car eux aussi sont plus dans la perspective de sauver l’économie du football. Interdire des sponsors, c'est rajouter de la crise à la crise.
Le spectre d'une décision européenne n'est pas à écarter, mais on peut s'attendre à un lobbying acharné des clubs pour convaincre que ces sponsors sont indispensables surtout avec la conjoncture actuelle.

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Cet article a été écrit par test

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